Nous allons ajouter une touche animée à ce blog
En 2001 sort sur les écrans français un film tiré d’une pièce de théâtre policière de Robert Thomas : 8 Femmes, de François Ozon.
François Ozon est aujourd’hui l’un des réalisateur français les plus en vogue. Il affectionne particulièrement le thème du dérèglement, de l’intrusion. Depuis son premier long-métrage, Sitcom, (1998) à son dernier, Jeune et Jolie (2013), il aime a mettre en scène les vie de bourgeois bien réglés qui se verront mettre en péril par des histoires sordides, tournant beaucoup autour du sexe, de la drogue et la déviance.
Mais il met aussi en film des pièces de théâtre (Potiche en 2010 et 8 femmes en 2001)
Dans ce dernier, Ozon met en scène une comédie dramatique sous forme enquête policière en huit-clos. Dans les années 56-58, à la veille de Noël, une maison isolée sous la neige. Le seul homme de la maison est assassiné. Qui serait donc le coupable parmi les 8 femmes présentes?
Dans ce film, bien qu’à la base il s’agisse d’une pièce, on retrouve presque tout les rôles féminins type:
– Femmes fatales et mystérieuses incarnées par Pierrette (Fanny Ardent) et Louise (Emmanuelle Béart)
– Presque Damoiselle en détresse, ou du moins jeune innocente, Suzon (Virginie Ledoyen)
– L’adolescente turbulente et malicieuse, Catherine (Ludivine Sagnier)
– La tendre gouvernante, Chanel (Firmine Richard)
– Les deux mères dont la grand-mère (Danièle Darrieux) et la Maitresse de Maison, Gabrielle (Catherine Deneuve)
– La vieille fille aigrie, Augustine (Isabelle Huppert)
Incarnées par trois générations d’actrices de qualité et de renom (depuis la doyenne Darrieux, jusqu’à la nouvelle Génération Ledoyen et Sagnier en passant par Deneuve et Ardent) qui exprimeront chacune dans leur rôle respectifs leur désirs, leurs qualités, leurs défauts, et évoluerons toutes dans une ambiance de meurtre à résoudre.
Jusqu’au coup de théâtre final, Ozon ponctue le film de chants populaires reflétant la personnalité de chaque rôle (la vie d’une fille libérée pour Pierrette et Louise; L’amour tendre et naïf de Suzon pour son homme; le chant yéyé de Catherine fustigeant son vieux jeu de père etc…)
En somme ici, un excellent film sur la femme au cinéma, magnifiée par le cinéma… -bien qu’écrit par un homme et réalisé par un homme. Ozon d’ailleurs y mettra sa patte en insérant un de ses domaine de prédilection : la sexualité divergente- Les actrices seront du début à la fin le sujet et les actrices actives de l’histoire…